VOYAGES EN ÉCRITURE

photos noir et blanc d'Yvon Vernotte



JOUER AVEC LES MOTS


* fenêtre sur ...

* promenons nous ...

* semons nos ...

* gourmanderies


 




Véronique est prête à vous offrir un moment autour des mots, pas de ceux que l'on dit mais de ceux qu'on écrit. Elle fréquente régulièrement des ateliers d'écriture et a été formée par Yves Béal, selon les principes du Groupement Français d'Education Nouvelle (GFEN) : tous capables, tous créateurs, on n'écrit pas seul(s) avec des idées mais avec des mots et parmi les autres. http://www.gfen.asso.fr/fr/accueil

Contacts avec Yves Béal et ses complices :
http://www.myspace.com/12secondessurterre
http://www.myspace.com/lespasseurs
www.uneuro.org/
http://www.soleils-et-cendre.org/
http://auteurs.arald.org/

Véronique vient de suivre un cycle de formation à la conception et l'animation d'ateliers d'écriture à la Maison des Ecrits d'Echirolles (http://www.ville-echirolles.fr/sortir/maison_ecri/maison_ecri.html). Elle propose désormais des Voyages autour de thèmes divers et avec des déroulés spécifiques qui stimule la créativité de chacun(e) au sein du groupe d'écrivant(e)s.
Cf attestation de stage.





Là, pas besoin de grand chose
Une table, des crayons, du papier, ça suffit
Non, ce n'est pas le scrabble mais un voyage en écriture
pour celles et ceux qui aiment en jouer, aussi les déjouer, les détourner de leurs sens
Nous en sommes tou(te)s capables!





Ce peut être, par exemple :
* à domicile
* avec un groupe d'ami(e)s
* dans une structure sociale, pour des publics divers
* auprès de scolaires





photo : Jérôme Briaud

Choisir un thème?
En besace, nous avons déjà :
* Femme(s)
* Fenêtre sur...
* Promenons-nous... dans les bois
* Semons nos rêves de cabanes
* Salut les bouquins!
* Oh la vache!
* Cri-terre
* Livres à coeur (en particulier adapté pour les bibliothèques)
* Gourmanderies


* Femme(s) : un atelier réalisé en Isère (38) pour "La maison de l'égalité femmes-hommes" d'Echirolles et pour le Centre social de l'Abbaye à Grenoble et l'association Artisens (http://artisens.wordpress.com/).
Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici quelques exemples de réalisations qui y ont trait :


* Fenêtre sur... : nous l'avons expérimenté à Valence (26), et St Martin d'Hères (38)
De ma fenêtre ouverte, le cliquetis des chaînes braille dans le goulag. Une berceuse déchaînée glapit, virulente, puis dégouline sur la raille ; une bulle glaciale se déchaîne et rallie la quille bleue, si décharnée qu'elle en pianote.
Michèle
De ma fenêtre ouverte j'observe le cabaret étoilé. La ménagerie de la pièce de théâtre ébouriffée rassemble pères et mères, pépères. Ils boivent un pousse rapièce ou une vieille gnôle, mangent des truffes et des tartes devant un peintre émérite et sa toile. Je suis éblouie.
Devant l'âtre buvant mon thé et mes tartines je me pousse ; hier encore... (j'avais vingt ans)... aïe je dérape, dans mon repère, j'erre, je nage, tournez manège, tournez la page... Et toi ? Et toi ? De ta fenêtre ouverte...
Hélène
De ma fenêtre ouverte je vois la fête foraine, la rue métamorphosée. Le trottoir ne se prend plus le chou. Le zigouigoui microscopique du singe rieur croque le roi. Le prince carré pique le micro endormi et souffle fort. Le loup ventripotent sort de sa cabane, pour un choc farceur. Le jeune crique fait un signe au quartet un peu tarte, et zig et zou, l'inspiration ne chipote plus. Un baobab mime une prise de tête. Y'a des rimes, des plouf, des flop, un boa cure le fer. J'en suis baba ! C'est le soir et je n'en ai plus rien à faire du tartre.

 Jacques

De ma fenêtre ouverte la zénitude de génie dénie l'attitude angélique du chaland en lévitation sur la val serine, qui dévale vers l'ange en nage et à genou, jouant du clavecin mou sur le jeune daim.
Dominique



De la fenêtre ouverte , j'entends la fanfare avec ses tambours et ses tam-tams. Un chien hurle dans sa niche. Les flocons tombent en rythme sur le lac glacial de Sibérie et font floc, comme un calembour. Les cigales et les sansonnets du Berry sont rares, comme les lys du faubourg. Ça sonne dans la scierie où les cons bourrés ne sont pas à la noce. Leurs fans rient et chinent en ce lieu où ils ont raflé la bombe et la myrte du tombeau. Ils idéalisent et rêvent car ils sont lésés pour élire sans faire de floc.
Jacqueline
De ma fenêtre ouverte
Dégouline le gris fallacieux de la rime
De ma fenêtre éclair
Moulinent les turbines
De ma fenêtre grisette
Usinent les falaises
De ma fenêtre qui claque<
Ronflent les rhumes en tapinois
De ma fenêtre effraie
Passe le métal fou de toux
De ma fenêtre ouverte
Les moulins aux gants blancs déchirent le frimas
Véronique




De ma fenêtre ouverte et dans l'éboulis, un renard argenté, un chat miniature dans la rue grouillante, le désert de Saxe et la stratosphère en italique.

Janine

De ma fenêtre ouverte j'ai rangé au sommet du Colisée une boule de neige, un moulin rose, une motte de moules triées et j'ai respiré la valse dorée des mers rouillées déferlant dans le torrent. Sur un lit de neige, les vers luisants tourbillonnaient tous au concert des elfes dans la prière du printemps.

La boue en mains, un vertige ciselé a poussé trente étrangers dans la soute rouillée sans un cri.

A l'étage, Madame, la femme du Régent, sans ciller a tourné la tête et fermé la fenêtre vermoulue.

Le loup de bise resté "vert de gris", flaira les pierres de cette vision, à l'ouest, et partit à la nage.

Claude

De ma fenêtre ouverte ça fluctue. Je vois un rocher hurlant. Une sorcière un cierge à la main transpirante, dégoulinante, jouant du rock métal en hors d’œuvre. En gest star gigantesque nous avons Véro un vers luisant à la main. Coloré fut le show en coulure, recollés les morceaux. En écho une coccinelle sur l'épaule lui répond : souffle sur une bougie comme un vent joueur, attise la mélodie en cascade de notes. La fenêtre dégouline de mon vent intérieur et se transforme en concert improvisé dans une cuisine avec (on dirait) un accordéon.

Christian


Les fenêtres nous guettent dans l'énergie magique de la transe : dans sa yourte, au fond du jardin, le chaman cadence son tam tam : c'est un feu follet imaginaire qui toque le détour de l'aire sonore. Une conscience aiguë de pureté m'envahit.
Francis

Avec une rage de libération par une grande bouffée d'air, je revis. Je frappe la matière boudeuse qui me donne une gifle de feu. J'essaie de matérialiser la boue. Je prends de l'essence pour faire un feu qui donne une elfe immense. Tel un mulet magique qui donne des coups de sabots dans la mangeoire, énervé à cause de sa vieillesse. Il souffle et transpire sang et eau. Il est lent et fait mine de bouder. Pas facile d'arrêter de bouder !

Sophie

Les fenêtres surveillent les planches qui brûlent et qui chantent jusqu'à être en transe. Hercule qui circule, reluque, se penche, cherche ce crépitement alors qu'apparaissent des mitraillettes en plastique à eau gazeuse que manient les enfants... qui éteignent les planches de le fenêtre en feu.

Bruno


Les fenêtres sourient comme des virgules en culbute. Une marmite bouillonne au fond du jardin. La minuscule sorcière est intriguée par ce chaudron en explosion. Elle est envoûtée par une odeur de musc. Ses muscles sculptés ne reculent en rien devant tant de magie. Depuis le cul des fenêtres, elle entend un chaman qui tape sur son tam tam. Tam tam tam tam tam tam.

Jade



Les fenêtres chantonnent. Elles murmurent une berceuse laiteuse givrée de miel. Jusqu'au coin du fourneau qui ronronne, les bras de ma mère m'entourent. Je me blottis contre son sein dans les éclats d'un feu d'artifice multicolore. Je crépite d'innocence contenue dans le feu de l'entourloupe. Je culmine en pailleté d'or, la toque de traviole, ma peux d'ours velours retournée en enfance.

Véronique



* Promenons-nous... dans les bois : cet atelier a été accueilli par "l'Atelier du 8" à Grenoble (38), autour d'une expo photos de Jérôme Briaud.
https://fr-fr.facebook.com/pages/Atelier-du-8/53270498550


photos : Jérôme Briaud

Promenons-nous dans la plaine du plaisir

Pendant que la boussole perd le nord

Si le feu est allumé

Il nous fouette les bottes

Mais comme feu la bouteille d'eau

Il ne lève pas la peur du loup

Judith

Promenons le chat leurre sous la cascade

Pendant que la chaleur de l'allumette est noire

Si le couloir dans le château d'Angers est plein

Il nous enverra en string sur le ring

Mais comme l'hydre à datation a la sérénité dépitée

Il nous fera perdre ne nord

André

Promenons-nous au milieu du feu

Pendant que le loup de sept saisons

mange la peur de l'ogre

S'il y était il nous fusillerait

Mais comme il se cache-cache

Il ne nous lacérera pas

Adam




Promenons-nous sur la terre

Pendant que l'ogre n'y est pas

Si l'ogre nous voit

Il nous mangera comme des fusils

Mais comme le pic vert chante

Il ne fait pas le pitre

Rayane

Promenons-nous

avec la boussole à perdre le nord

dans une éclaboussure de lumière

Pendant que la mule mange des couteaux

et joue à cache-cache sur la plaine des plaisirs

Si le vent en emporte autant

sur l'entonnoir d'eau noire

Il nous serinera aux sept saisons de l'automne

Mais comme je craque une allumette de surprise

dans la chaleur d'une cerise

Il ne boira pas la casserole

éclaboussée au lasso mal mené

Véronique



Promenons-nous dans la cascade de feu

Pendant que le chemin est ouvert

Si les animaux noirs cachent la casserole

Ils nous donnent la boussole à perdre le nord

Mais comme ils sont perdus

dans un fusil de chasse

Ils n'ont pas peur de manger des ogres

Samia



Promenons-nous dans un couloir d'animaux

Pendant que la casserole entre dans une bouteille d'eau

Si l'allumette des chaleurs froides boit un verre d'eau noire

Il nous fera fouetter des bottes, l'ogre

Mais comme la chaleur s'est perdue dans la bouteille d'eau

Il ne saute plus haut que la cascade dans le couloir de l'entonnoir

Thomas



Promenons-nous dans mon rêve

Pendant que je cherche ma boussole

Si ma boussole n'est plus là

Il me faudra appeler mes amis

Mais comme ils sont partis

Je reste sous la pluie

Jocelyne

Promenons-nous sur le chemin de feu

troué de bonheur et tristesse

Pendant que le sang chaud réveille

la couleur de l'eau

Si un invisible paravent glissait

sur le chemin de la vie

Il gracherait la bataille d'eau en tristesse

Mais comme le bruit de la rivière rencontre

des éclats de ciel

Je me réveille cœur de velours

Josiane



Promenons-nous dans l'allée de la vie protégés par les arbres

Pendant que la mauvaise sorcière trouée chemine sous les oiseaux cacheurs de ciel,

le sol vibre et va s'ouvrir sous mes pieds

Si les oiseaux me posent un voile sur la tête, l'amour éclate dans le ciel

Il est chemin de feu, dans la méchante solitude

Mais comme des coussins au cœur de velours,

les feuilles bruissent et se posent sur le chemin de feu sous les éclats de ciel

Je chemine dans l'allée de la vie

en extase solitaire

sur le chemin de feu

sous les éclats de ciel

Laure





Promenons-nous dans les éclats de ciel

Pendant que le sang chaud égare

l'arbre au cœur de velours

Si la couleur chaude des allumettes

réveillait la bataille d'eau

Elle transformerait le bonheur en tristesse

Mais comme les oiseaux déposent un voile sur ma tête

Je glisse derrière l'invisible paravent

sur le chemin de la vie

Josiane


Promenons-nous sur des feuilles de couleur

Promenons-nous sur un chemin de fer

Promenons-nous avec un geai allumeur

Promenons-nous avec une brosse en fer


Pendant que la sorcière chasse l'amour

à coups de dents

Et fait bataille d'eau avec les tyrans


Si son chignon troué déboussole le ciel

Il chassera l'amour à coups de soleil


Mais comme des éclats de plumes dorent le ciel

Je me suis perdue au sud de la veille

En crêpant le chignon de la toute vieille

Sophie et Véronique


* Semons nos rêves de cabanes : un atelier conçu par une équipe de filles au cours d'une formation à la conception et à l'animation d'ételiers d'écriture, à la Maison des Ecrits d'Echirolles (http://www.ville-echirolles.fr/sortir/maison_ecri/maison_ecri.html). Remanié par les soins de Véronique, il a été proposé pour la première fois à domicile à Vizille, puis à St Martin d'Hères :


photos : Pierrette Tournier et Véronique Pédréro


J’ai longtemps habité une chaumière de soleil, sous les genêts d’or qui exhalaient le parfum tenace du roudoudou de mon enfance.

Marilyn enveloppée dans un châle frangée d’or, j’ai cherché l’étoile sacrée, la clé de mes songes d’antan qui puisse m’entraîner jusqu’au ballon rouge de mes jeunes années.


J’ai eu peur, j’ai eu froid, j’ai glissé sur la pente noire… Et puis j’ai accepté le silence, je suis devenue un ange, et ma vie a retrouvé son inclinaison de fougère, sa douceur luxueuse et ses courbes plaisantes… sous les genêts fleuris.

Michèle



J’habiterais une maison COCOONING avec un grand secret si je pouvais… Mais quel secret ?
  • Une lettre d’amour ? c’est le secret de la maison de ma voisine !

  • Un lingot d’or ? c’est celui de la maison saharienne.

  • Un bonbon ? il est installé dans la maison acidulée.

  • Des mots ? des mots pour rire et pour pleurer… ils sont dans la maison plate !

  • Un moment de bonheur ? il occupe le chapiteau.

  • Une bonne parole ? vous la trouverez dans la maison d’architecte.

Non… moi j’habiterais une maison COCOONING pleine d’amour et d’amitié, au milieu des bois. Ce serait un blockhaus de fleurs, un tope-case para solaire. Dans ma cabane, il y aurait un parasol, un barbecue pour griller les chamallows. Et puis…. Il y aurait un secret… dans une boite métallique où traînent des croquants craquants en nougatine sucrée d’une vieille pièce montée… Tout ça, dans ma boite métallique où je garderais mon secret… enfin si j’habitais une cabane COCOONING… enfin si j’avais… si j’avais un secret à cacher…

Allez, je suis allée au bout des mots bavards, et je retourne à ma vie qui doucement retrouve son inclinaison de fougères.

Annelyse

J'habiterais au fond des bois, ma petite cabane de vent,

là où les pays s'inventeraient

là où la terre battrait sous moi

là où les feuilles seraient pareilles aux pierres

Ma petite cabane toute ronde, faite d'air et de terre, et toute de guingois, tranparente, légère.

J'habiterais parmi les louves, les ogres, les colibris et je jouerais avec la sorcière qui m'aiderait à monter ma petite cabane dans le chêne ancestral si souriant et accueillant.

Pour la Nuit des Lutins, je changerais la déco et nous jouerions, sous la petite boule de cristal suspendue au fil de la vierge, accrochée aux branches fleuries du toit.

Et s'il y avait un rabat-joie, je serais relève-joie,
là où les pays s'inventeraient
là où la terre battrait sous moi
là où les feuilles s'envoleraient pour devenir oiseaux de paradis

Laure


J’habiterai,

Lorsque j’aurai quitté mon rêve floconneux,
Dans la hotte à pompon
De ton cœur moelleux.

Bonbon du mercredi, frais et acidulé,
Parfum de soupe à la carotte,
Hiver gourmand et jardinier,
J’habiterai une chaumière à délices
Aux rideaux jolis,
Tressés de langages colorés
Où mon secret brûlant,
Gourmand à souhait,
Ne sera jamais dévoilé !
Nathalie









J’habiterai, pour le chaud d’un été fait de ciel et de miel,

Dans un tipi tout de guingois

Tendu de dentelles de lichen.

Je taguerai mon silence sur une natte trouée.

Je regarderai par le soupirail, loin, au-delà de la poussière des dunes,

la douceur du ciel noir hanté de mille étoiles.

Je veillerai , étendue dans la liesse moelleuse d’un édredon profond.

J’écouterai alors mes rêves

se peupler

se tisser de couleurs,

de musiques

Et de mots.


Françoise


Moi je sais


J'habitais un rêve merveilleux

Abri de coton et de crayons

J'habitais un rêve mielleux

On nageait sur les murs

On dormait sur les toits

Joli délire barbapapesque


Éveil dans le grouillant des heures

Le songe s'est arrêté

Raz de marrée dans l'âme...

Mauviette aux jambes guimauves

Livrée en pâture aux loups



Comme d'autres, je tracerai des lignes infinies entre la mémoire et l'oubli

J'habiterai sous l'écorce du temps dans la caresse du silence


Lucile



J'habitai une cabane pleine de secrets, une cabane carrée sans fenêtre, ni porte, ni toit. Un arbre poussait au milieu de cette cabane. Cet arbre me protégeait de cette liberté tant recherchée.

Mon ours était revenu. Je l'avais retrouvé. Je lui parlais, il ne me répondait pas, mais il me comprenait. La fée Clochette vint me faire plein de caresses et de bisous dont j'avais été privée. Les oiseaux se mirent à chanter, le soleil brillait et Je repartais vers une nouvelle Vie. Je regardais une dernière fois cette cabane qui avait écouté mes rêves me faire oublier les allées de mon passé.  Cette cabane appelée liberté, restera toujours gravée en moi.


Jocelyne


J'habiterai dans les fleurs et les branchages, sur de grandes falaises coquettes. Dans cette bonbonnière à roulettes, crépitera, les soirs aux habits de soie, un fragile feu de bois. Les cabrioles du soleil joueront leur romance frêle et lumineuse . Je me réveillerai dans mon lit à baldaquin, rivière ondulante , brioche des fées. Je tisserai mes grains de sel avec mon bonheur de vivre, de rire. Et... les vents des déserts verront leurs fils lumineux appeler l'étoile touareg sur les flancs de l'humanité.


Véronique et Sophie

J'habite pour...


J'habite l'espoir d'un cocon de mousse enflé aux souffles de la nuit

J'habite des voilures qui colorent la soupe poivrée aux grimaces

J'habite le molleton solide des mots à hic

J'habite le paréo moiré des farniente d'été

J'habite les vapeurs de Chianti antique


Pour que ne piquent plus les sifflements qui enferment les joies

Pour ouvrir une brèche dans la coque des soupirs

Et tourniquer sur les planches


Véronique



Parfois je rêve que j’habite un palais andalou aux dentelles de pierres

Au milieu d’un jardin où les arbres chuchotent des secrets

Où les racines bruissent dans la terre humide

Où les fleurs explosent de lumière…


Parfois je rêve que j’habite une cabane grande comme un timbre-poste

Petite… Si petite ma cabane ronde au fond du jardin minuscule

Bonbonnière aux couleurs d’abricot

Comme une coquetterie acidulée…

Mais je n’habite nulle part

Et quand je me réveille au chant du coq

Je sens la rosée de la nuit sur mon front et j'ai froid...


Pierrette

* Gourmanderies : A partir d'un atelier imaginé par Marie Laurenzin, Véronique a fait sa tambouille pour vous proposer une formule qui vient juste d'être vécue chez Sophie, à St Martin d'Hères.

Langues de Bruxelles au sucre et au nacouchar
Recette de Jocali
  • 1 main de sucre
     
  • 1 cargo de métan
     
  • 1 source de parfum
     
  • 2 maisons de noix
     
  • 1 pincée de pets de nonnes
     
  • 3 escargots en rut
     
  • 1 moment d'enfance
     
Barboter avec étonnement une main de sucre

Sniffer une source de parfum jusqu'à la nausée

Derrière la maison, fumer un cargo de métan, à la façon de Hans et Gretel

Après le caté, mélanger le tout lentement et ajouter les pets de nonnes en fête

Scruter l'explosion avec 3 escargots en rut

Incruster les maisons de noix jusqu'à étouffement

Savourer le moment d'enfance
Lise ; Jocelyne & Ida
Vœux d'âges de Soveïe

Sniffer les escargots en grabuge

Amener un voyage de douceurs

Farcir l'explosion de parfums bien cuits avec du pin amer

Friter les Korrigans étoilés

Ajouter des pets de nonnes en confiture

Éclaircir promptement les lésions désagréables et les noises intruses

Goûter la boue de naines avec les narines

Incruster le curé ratatiné dans la gratinée de sorcières

Sucrer la montagne de rires et de soleil

Assagir l'étoupe dans le délicat cargo

Faire tinter la langue d'épouvante pour les enfants étonnés

Et... souper

Sophie et Véro


























Certains de ces ateliers se prêtent volontiers à prendre racines hors les murs, en balade d'écriture :
* Mémoire et Sensations
* Promenons-nous... dans les bois
* Semons nos rêves de cabanes




... Délicieux moments où les mots nous emmènenent en voyages ...
pour écrire encore et encore ...
... sans modération

Une idée pour prolonger le plaisir :
"Tisser les mots", un blog original autour de l'écriture créative, imaginé par Nicole Loynet http://tisserlesmots.blogspot.fr/