Un conte musical
Le groupe scolaire
Jean Macé, à Grenoble, avec lequel j'avais déjà contact pour y avoir
fait une racontée l'an dernier, a travaillé en 2008-2009 autour du
conte "Les musiciens de Brême", essentiellement en musique, mais aussi en
consacrant quelques heures à la parole.
I) LES
PARTENAIRES :
- 1 - L'école Jean Macé, à Grenoble (38) :

http://www.ac-grenoble.fr/ecoles/g1/spip.php?rubrique
- 2 - Une équipe :
Des
enseignantes :
- Anne Saint-Aman
- Séverine Berger
- Delphine Charles
- Delphine Dahyot
Un intervenant musicien détaché par le Conservatoire : Olivier Brun qui intervient aurpès de toutes les classes de primaire à raison de 45 mn hebdomadaires
Une
conteuse : Véronique Pédréro qui encadre les "enfants conteurs" pour une durée de 3 heures d'ateliers
- 3 - Des financements :
- Marie de Grenoble
- Coopérative de l'écoleII) LES
ETAPES DU PROJET ORALITE :
Le projet était déjà bien engagé quand j'ai été sollicitée pour encadrer une petite formation à l'oralité pour quelques élèves.
D'abord,
l'équipe et moi-même avons pris le temps de la rencontre, pour cerner
la demande et les réponses adéquates qui pourraient être apportées.
Nous avons convenu :
* de ma venue avant ateliers pour avoir un aperçu du travail en musique
* de trois séances d'une heure avec cinq élèves
* de nous retrouver après chaque atelier pour faire le point et réajuster le projet
- 1 - Les enfants concernés :
- Chaïma : CE1
- Jade : grande section maternelle
- Maylis : CM2
- Merouane : CM1
- Monica : CP
- 2 - Les ateliers :
Le premier
a eu pour fonction de fixer les étapes de l'histoire pour que chaque
élève l'ait bien en mémoire. Je leur ai demandé de dessiner décors et
personnages du conte afin qu'ils en aient une représentation plus
concrète. Les enfants ont fait part d'éléments qui sont un
reflet de leurs approches personnelles :
* le conte aura
probablement des ritournelles comme : il(s) marche(nt), il(s)
marche(nt). Une spécificité de l'oralité : les répétitions qui
jalonnent les récits.
* le Coq, perché sur un arbre pour dormir dans
la forêt où les animaux font étape avant de se rendre à Brême, aura du
mal à trouver le sommeil parce qu'il a oublié sa veilleuse
rassurante. C'est pourquoi il cherchera une lumière dans le noir.
Le deuxième a permis de voir comment les enfants pourraient investir cette histoire et la proposer :
* il n'y aura pas un(e) unique conteur(se) mais tou(te)s participeront à l'avancée du récit.
* les enfants se placeront en arc de cercle, avec comme consigne de se lever quand ils prendront la parole puis de se rasseoir.
* ils commenceront ainsi : "il était une fois", dit cinq fois
* le temps employé sera le plus possible le présent, pour dynamiser l'histoire.
*
Les ritournelles se précisent, qui serviront de ponctuation(s) et dont
certaines seront dites en partie en choeur comme " musiciens" ou la nomination des différents instruments.
* Une relance avec un dialogue à l'intérieur-même du récit : Monica
interroge Jade pour savoir pourquoi le coq s'installe en haut d'un
arbre. C'est un peu comme ce qui se passe quand on lit un livre à un
enfant et qu'il demande pourquoi.
*
Des emboîtements de paroles, où les enfants se passent le relais des
mots pour que ça deviennent des phrases en bout de course. Ex : L'âne
est dessous, le chien par-dessus, le chat encore plus haut et le coq au
sommet. Ils ont vu : des coffres plein d'argent, des têtes d'animaux
accrochées aux murs, des arrêtes de poisson sur la table et des gens
qui mangeaient mangeaient...
Lors du troisième,
nous avons revu le déroulé, les enchaînements des bouts de texte, mais
nous nous sommes également intéressé(e)s à voir ce ui allait ou
n'allait pas : fluidité, hésitations, relais verbal, gestes parasites
ou plaqués, puissance de la voix, élocution... Nous avons terminé cette
séance en allant montré l'état de nos travaux devant une autre classe.
Les élèves qui écoutaient devaient avoir une écoute active et faire
part de remarques et ressentis. Ils ont bien joué le jeu. La "racontée"
a été filmée pour que les enseignantes puissent la revisionner et s'en
servent pour faire évoluer la proposition en vue de la représentation
qui mêlera musique, chants et danses.
- 3 - L'entraînement :
Avec
l'équipe des enseignantes, nous avions convenu qu'il était important et
nécessaire pour les enfants-conteurs de roder leur histoire. Ils ont
donc pu le faire devant les élèves de la maternelle, ce qui a contribué
à ce qu'ils gagnent un peu en assurance.
III) LA REPRESENTATION :
Elle a eu lieu le mardi 26 mai 2009 à 17h30 devant les familles des enfants.
Juste avant, j'ai réuni les enfants-conteurs afin de faire un petit échauffement vocal et les aider à se concentrer.
 | Décors faits par les enfants de l'école pour cette occasion |  |
Ces images sont utilisables en fonds d'écran :
Merci à toute l'école (enfants et enseignantes) sans qui ce projet n'aurait pas vu le jour!