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Camomille la sorcière

Le dessin au fusain, ce sont les enfants de Vif, les autres, ceux des élèves de Millery et les photos, c'est Véronique.

Il était une fois cinq copains qui décident de partir faire un tout en forêt pour ramasser des fleurs. Ils sont trois filles et deux garçons, à moins que ce ne soit l’inverse.

Ils étaient cinq
1, 2, 3, 4, 5
Filles et gars
Dans cette histoire-là
Il était une fois…

 

 

Sur l’air de Cadet Roussel

Nous voilà partis en forêt
Nous voilà partis en forêt
Sur le chemin de la hêtraie
Sur le chemin de la hêtraie
Nous sifflons comme des pinsons
Pff ! ! ! !
Ah, ah, ah oui vraiment, se promener c’est épatant
Ah, ah, ah oui vraiment, se promener c’est épatant

Ils marchent, ils marchent, ils marchent tellement qu’ils finissent par se perdre dans le bois et à ne plus retrouver leur chemin. Ils passent la nuit dans un abri de fortune, dans une sorte de petite grotte, sous un rocher. Le lendemain, quand ils se réveillent, quelle surprise : ils découvrent qu’ils ont dormi à côté d’une maisonnette dont ils n’ont pas soupçonné la présence la veille : ni lumière, rien…

Ils voient sortir de cette maison coquette une vieille femme ridée qui porte au bras un panier et qui se dirige vers la forêt. Ils n’osent pas l’interpeller.

Ils s’approchent pendant son absence de la maison et s’extasient devant le jardin, les fleurs…

C’est un jardin, extraordinaire
Il y a des canards qui parlent anglais
J’leur donne du pain, ils remuent leur derrière
En disant : " Tank you very much Monsieur Trénet ! "

 

C’est à ce moment-là que la vieille femme revient. Son panier est rempli à ras bord de toutes sortes de choses : des champignons, des herbes de la montagne, des fraises… Elle les aborde en leur proposant d’entrer chez elle pour lui tenir compagnie et elle se présente :

Sur l’air de Cadet Roussel

Dame Camomille c’est mon surnom
Dame Camomille c’est mon surnom
Car je fabrique des potions
Car je fabrique des potions
Avec les plantes de la montagne
J’imagine toutes sortes de tisanes
Ah, ah, les bonnes potions, matin et soir c’est extra bon
Ah, ah, les bonnes potions, matin et soir c’est extra bon

Ils entrent dans son logis et se régalent de toutes les bonnes choses qu’elle leur présente. Ils goûtent à tout et boivent avec délice les tisanes, les potions de sa composition. Elle leur dit qu’elle va préparer leurs lits et qu’elle s’absente un moment. Ils l’entendent trottiner au-dessus de leur tête. Quand elle revient, elle leur dit d’aller se reposer car ils ont l’air fatigués (ils n’arrêtent pas de bailler). Ils se couchent dans des lits douillets et s’endorment. Dans la nuit, ils ont froid, ils frissonnent. Ils se réveillent et… s’aperçoivent qu’ils sont emprisonnés dans une cage aux barreaux serrés. Ils pensent d’abord qu’ils rêvent mais très vite, ils doivent se rende à l’évidence :

Sur l’air de Cadet Roussel

Elle s’appelle Camomille
Elle s’appelle Camomille
Mais elle n’est pas du tout gentille
Mais elle n’est pas du tout gentille
Les potions elle aime les faire
Avec des langues de vipères
Ah, ah, ah dites donc, les voilà bien dans une prison
Ah, ah, ah dites donc, les voilà bien dans une prison

Ils sont effrayés quand ils voient que la maison a bien changé : plus de rideaux coquets, plus de bonnes odeurs mais des trucs à faire peur : des araignées, des rats, des souris et même des chauve-souris qui, dès qu’ils tentent de s’approchent du bord de leur cage, se précipitent sur eux. 
La vieille n’a plus du tout son air engageant mais elle porte à présent une robe toute trouée et son nez est orné d’une énorme verrue poilue !

La sorcière Camomille laisse sa maison à la garde de ses amis et elle part faire un petit tout en forêt sous la lune : elle enfourche son balais et la voilà partie pour profiter du sabbat des sorcières.

Les enfants cherchent une issue mais ils ne trouvent rien. C’est à ce moment-là qu’ils entendent un bruit, des pas… La maison se met à trembler de toutes parts. Ils se font tout petits et se blottissent les uns contre les autres. 

Arrive alors une énorme taupe qui dit ne pas leur vouloir de mal mais plutôt les aider à condition qu’ils lui donnent des fleurs pour qu’elle ait la force suffisante pour creuser une galerie de sortie. 

Où trouver des fleurs ? Les seules qu’il y ait dans cette maison se sont racornies et de toute façon ils ne peuvent les attraper. Comment faire? Ils se désespèrent et se mettent à pleurer. Alors, il se produit quelque chose d’étonnant : lorsque leurs larmes tombent à terre, des fleurs se mettent à pousser. Ceci parce que les pleurs des enfants sont parfois moins acides que ceux des grands. Ils en cueillent un gros bouquet et tendent des fleurs à la taupe qui se met à creuser de toutes ses forces un tunnel.

Sur l’air de Cadet Roussel

Alors la taupe elle a creusé
Alors la taupe elle a creusé
Un tunnel pour les libérer
Un tunnel pour les libérer
Ils l’ont remerciée de tout cœur
Evidemment avec des fleurs
Ah, ah, ah les amis, y’a rien de tel dans la vie !
Ah, ah, ah les amis, y’a rien de tel dans la vie !

Ils parviennent à s’extraire de leur prison, grimpent sur le dos de la taupe et s’enfuient ! Leur course dure longtemps mais la taupe s’arrête à un moment en disant qu’elle ne peut pas aller plus loin et qu’ils vont devoir trouver la fleur de la nuit éclairer par la lune. Elle seule pourra leur montrer le chemin qui les conduira chez la fée.

Ils cherchent la fleur et soudain, lorsque la lune sort des nuages, ils la voient. Ils veulent la cueillir quand ils s’entendent dire : " Prenez seulement un de mes pétales et frottez-le entre vos doigts ! ".

A ce moment-là, ils perçoivent une odeur délicieuse qui les attire. Forcément, ce chemin les conduira chez la fée.

Ils entendent la forêt craquer. Ils pensent d’abord que c’est la taupe qui revient mais pas du tout : ce sont des zombis qui accourent en faisant claquer leurs os. La sorcière en rentrant chez elle s’est aperçue de la fuite de ses prisonniers et elle les a aussitôt envoyés les rattraper. Camomille survole la forêt sur son balai et ils la voient passer devant la Lune. Les enfants se mettent à courir le plus vite possible quand ils parviennent devant une maison. Ils s’arrêtent derrière la porte : " Et si c’était un piège… ? ". Alors la porte s’ouvre et une main les saisit et les pousse à l’intérieur. Ils entendent les zombis mugir de dépit. Ils se rendent compte qu’ils sont chez la fée Etoile Dorée qui est auréolée de lumière. Ils lui demandent de l’aide. Elle dit qu’elle va endormir les zombis, ce qui permettra aux enfants de retourner chez la sorcière et de l’anéantir. Elle explique qu’elle n’a pas de pouvoirs suffisants pour le faire et qu’il lui est impossible de s’approcher de la maison de Camomille car elle serait immédiatement repérée. Elle donne aux enfants des boulettes qu’ils devront faire ingurgiter à la sorcière.

Quand elle ouvre la porte, leur amie la Taupe les attend pour les emmener près de la cabane de la vieille.

Ils décident d’entrer sans faire de bruit : la sorcière dort et ronfle. Les filles s’approcheront ensuite d’elle et la chatouilleront doucement afin qu’elle ouvre la bouche et que les garçon envoient avec leurs sarbacanes les boulettes.

Ce qui est dit est fait.

La sorcière brûle entièrement et meurt.

Sur l’air de Cadet Roussel

Adieu Camomille la sorcière
Adieu Camomille la sorcière
Va t’en au diable sous la terre
Va t’en au diable sous la terre
Grâce à notre bonne amie la fée
On va enfin pouvoir rentrer
Ah, ah, ah oui vraiment, on sera bien chez nos parents
Ah, ah, ah oui vraiment, on sera bien chez nos parents

La nuit s’achève enfin, le soleil se met à briller et les enfants retrouvent sans problème leur chemin. Ils rentrent chez eux.

Ils étaient cinq
1, 2, 3, 4, 5
Filles et gars
Dans cette histoire-là
Il était une fois…

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