Nicolas et son chat

 

Il était une fois un enfant qui se prénommait Nicolas:

Il était une fois, un tout p’tit tout p’tit Nicolas

Il était une fois, un tout p’tit tout p’tit Nicolas

Il avait les ch’veux en pétard

Un œil bleu un œil noir

Des oreilles larges comme des choux fleurs

Tout cela faisait son malheur

Il est petit comme une souris, rouquin, les cheveux en pétard, avec de grandes oreilles, un nez en trompette, un œil bleu et un œil noir. Il a huit ans mais il est tellement petit qu’on croit qu’il en a quatre. Il a un frère presque du même âge que lui, dix ans. Il habite dans une ferme à la campagne. Ses parents ne sont pas riches mais ils sont heureux. La ferme est vieille, la cour sale avec des crottes d’animaux et de la paille, mais à l’intérieur, on est bien. Et la grand-mère qui vit avec eux fait souvent des gâteaux: ça sent bon ! Il a un ami, le chat Mistigri. Ce chat a des poils orange comme les cheveux de son maître. Il a rencontré Nicolas alors qu’il avait été abandonné par sa famille car il n’avait pas la même couleur de poils qu’eux. Il s’était réfugié dans un arbre car il espérait pouvoir repérer sa maison, mais il était beaucoup trop loin. Il s’était alors mis à pleurer et Nicolas l’avait recueilli.

Nicolas ne va pas à l’école car à cette époque-là, il n’y a pas d’école. C’est avant mais pas à l’époque des dinosaures, il y a des maisons en brique et en pierre. Il s’occupe des animaux.

Il accompagne les vaches au champ, et comme il est tout petit, il se met devant elles, pour qu’elles ne lui marchent pas dessus et chante:

Trois coups de sabot
Et avancez d’un pas

Faites un petit tour
Et mangez toute l’herbe

Trois coups de sabot
Et avancez d’un pas

Faites un petit tour
Et ruminez tout ça

 

 

 

 

Cette chanson, personne ne l’entend sauf son chat et les vaches, et celles-ci le suivent.

Tous les habitants du village ne lui parlent pas et quand ils le rencontrent, ils font comme s’il n’existait pas. Les parents ne veulent pas que les enfants jouent avec lui car il est différent des autres et ils pensent qu’il a une maladie contagieuse.

Parfois, on les entend chanter dans leur maison :

Sur l'air de Fleur d'Epine

Tu n’es rien qu’un morceau d’homme tout petit tout rikiki, oh oui
Tu n’es rien qu’un morceau d’homme tout petit tout rikiki, oh oui
Oreilles d’âne
Ch’veux citrouille
Tu es si poilu, velu qu’il vaut mieux ne pas être vu

P’tit Nicolas, tralalalala
On n’t’aime pas, tralalalala
N’essaie donc pas de t’approcher sinon on t’arrachera le nez

 

 

Au début, ça l’énervait : il montrait ses poings car il avait envie de les taper mais il était tout rikiki. Alors maintenant, cela le rend triste. Quand il est chez lui, sa grand-mère lui chante:

Dorme néné
Que a cuca vem pegar
Papai tá na roça
Mamäe já vem já

Dorme néné
Que a cuca vem pegar
Papai tá na roça
Mamäe já vem já
Dorme néné
Que a cuca vem pegar
Papai tá na roça
Mamäe no cafezal

 

Mais revenons-en à ce que fait Nicolas la plupart du temps: il va aux champs avec ses vaches et son chat. Les vaches sont toujours très calmes et quand elles ont assez brouté, elles s'endorment dans l'herbe. Alors, pour oublier ses soucis, Nicolas monte avec son chat dans un arbre pour construire une cabane. Mistigri arrive bien souvent avant lui là-haut parce qu'il est très agile. Et le garçon se met à l'ouvrage en chantant.

Cabane, je bâtis
Avec mes outils
Une planche par ci
Un clou par là
Ma scie ici
Mon marteau là
Ah… le voilà

D’en haut, il voit le village, les maisons, les enfants qui jouent, le soleil et les oiseaux qui chantent. Il voit les gens qui se parlent et il voudrait que les gens lui parlent aussi. Ça le rend encore plus triste. Alors il reprend son travail.

Cabane, je bâtis
Avec mes outils
Une planche par ci
Un clou par là
Ma scie ici
Mon marteau là
Ah…le voilà

Les choses auraient pu durer longtemps comme ça, les choses auraient pu ne jamais changer s'il n'y avait pas eu ce jour particulier… Ce jour-là, les parents de Nicolas partent en charrette à la foire pour vendre des produits de leur ferme et ils demandent à leur aîné de s'occuper de Nicolas et de rester avec lui tout le temps de leur absence qui pourrait durer plusieurs jours. Ils demandent également à la grand-mère de faire attention à leurs enfants.

Ce jour-là, Nicolas voit son frère s'amuser avec ses copains et il a envie de les rejoindre. A ce moment-là, tous les enfants, qui savent bien qu'ils n'ont pas le droit de jouer avec Nicolas parce que leurs parents ne veulent pas, se mettent à crier (sauf son frère) pour qu'il s'en aille:

Rikiki va-t-en
Nos parents sont méchants
Ton nez
Ils vont te l'arracher

Alors Nicolas part en courant. Son frère qui n'est pas d'accord avec ce qui se passe part avec lui. Malgré sa petitesse, Nicolas court très vite et son frère n'arrive pas à le rattraper. Nicolas file à toutes jambes chez lui mais il trouve la porte fermée : la grand-mère a du, elle aussi, quitter la ferme pour s'occuper des animaux ou s'adonner à une tâche plus loin. Nicolas se remet à courir et il grimpe sur son arbre pour s'y réfugier et pleurer. En bas, son frère l'appelle, il lui dit de descendre et essaie de le consoler avec des mots gentils. Mais rien n'y fait : Nicolas veut rester là-haut et semble sourd à ses appels. Il n'arrête pas de pleurer.
Son frère, qui n'aime pas monter aux arbres car il a le vertige, décide d'aller chercher une échelle à la ferme et laisse derrière lui Nicolas, sur son arbre. Alors le chat Mistigri vient trouver son ami et chante :

 

Oui tu es tout petit
Et tu n'as pas d'ami
Tout seul dans ta cabane
Toi tu t'ennuies

Miaou Miaou
P’tit Nicolas pourquoi es-tu si triste
Miaou Miaou
P’tit Nicolas faut pas pleurer comme ça

Oui tu es tout petit
Mais je suis ton ami
Serre-moi fort dans tes bras
Et tu verras

Nicolas sanglotte en racontant l'histoire. Mistigri frotte alors son museau sur le bout du nez retroussé de Nicolas, et ceci trois fois. A ce moment-là, un nuage de poussière se forme et recouvre tout le village, sauf la ferme de Nicolas et son arbre. A ce moment-là, dans les maisons du village, on entend les parents dire: "Je savais bien que cet enfant était envoyé par le diable..."

Nicolas voit ce grand nuage épais et progressivement, il entend au loin, les villageois crier.

Les enfants du village pensent que c'est Nicolas qui a produit le nuage de poussière car ils pensent qu'il est envoyé par le diable, comme leurs parents le leur ont toujours dit. Eux, ils voudraient bien pouvoir jouer avec Nicolas. Finalement, ils se demandent si c'est bien lui qui est responsable de toute cette poussière qui s'est abattue sur le village.

Tous les villageois décident de se regrouper sur la place du village, mais, c'est difficile: ils ont du mal à se déplacer, ils se cognent les uns aux autres, grands et petits, même les bébés sont de la partie. Et pourtant, ils ont pris leurs torches. Arrivés sur la place, ils sont de plus en colère. Ils en veulent à Nicolas. Mais où se cache-t-il maintenant ? Les parents voudraient bien le savoir. Un enfant qui les entend parler dit qu'il sait, lui, où se trouve la cabane de Nicolas, près de la fer...Trop tard, il l'a dit !
«Nous, on va aller là-bas et on coupera son arbre ! On va se débarrasser de Nicolas !» crient les villageois.
Et ils partent, les parents devant, les enfants derrière.
Mais les enfants commencent à s'inquiéter : leurs parents ont à la main des haches, des fourches, des scies, des marteaux et même des couteaux! Ils ont aussi pris une échelle... Les enfants essaient de passer devant les grands. En se mettant devant eux, ils les empêcheront sûrement d'avancer. Ils pourront même leur faire des croche-pattes. Mais ils sont trop petits, ils n'y arrivent pas. Ils courent, ils courent vite pour prévenir Nicolas et arrivés près de son refuge, ils crient:


Nicolas, sauve-toi
Nos parents sont méchants
Ton nez
Ils vont te l'arracher

Progressivement, la rumeur enfle.
Soudain, le brouillard se déchire et Nicolas aperçoit les villageois qui ont l'air enragé. Ils ont des outils à la main. Ils sont tout près de l’arbre dans lequel il s’est réfugié. Nicolas tremble, il a peur.

«Nicolas, montre-toi !» hurlent les grands.

Nicolas serre Mistigri contre lui… Puis, il ose se risquer à regarder par la fenêtre de sa cabane : il s'aperçoit alors que les parents des enfants vont couper l'arbre. Alors, il appelle son chat:

Mistigri, Mistigri,
Viens par ici !
Mistigri, Mistigri,
J'ai besoin d'un ami !


Mistigri se blottit contre lui. Pour la seconde fois, il frotte son museau sur le nez retroussé de Nicolas, et ceci trois fois: l'arbre sur lequel ils sont tous deux perchés devient solide comme de la pierre. Les villageois essaient de couper l'arbre, mais ils n'y arrivent pas. Leurs scies se cassent en deux. Comme ils n'y arrivent pas, ils disent à Nicolas :

Nicolas, on n’t’aime pas
Ça suffit maintenant
Ton nez
On va te l'arracher

Et ils commencent à monter aux branches de l'arbre et à se faire la courte échelle pour déloger Nicolas de son perchoir. Celui-ci appelle son chat Mistigri pour la seconde fois:

Mistigri, Mistigri
Viens par ici !
Mistigri, Mistigri
J'ai besoin d'un ami !

C'est alors que Mistigri, pour la troisième fois, frotte son museau sur le nez retroussé de Nicolas, ce qui a pour effet de les transformer les villageois en statues de glace et donc d'arrêter leurs gestes menaçants.

Cependant, Nicolas sait bien que la neige va finir par fondre et que les villageois retrouveront tôt ou tard leur mobilité... A ce moment-là, Nicolas a une idée: il va fabriquer un Nicolas de paille et ensuite se sauver. Pendant que les villageois seront occupés avec le mannequin, il aura le temps de vite aller chez sa Mamie et de se mettre à l'abri. Quand le bonhomme est terminé, Nicolas demande encore une fois à Mistigri de l'aider:

Mistigri, Mistigri
Viens par ici !
Mistigri, Mistigri
J'ai besoin d'un ami !

 

Mistigri, comme les trois premières fois, frotte son nez trois fois contre le nez retroussé de Nicolas et le bonhomme de paille prend vie. Celui-ci a bien l'allure d'un enfant, mais il est empaillé. Nicolas descend de l'arbre et court à tout allure à la ferme de ses parents. A ce moment-là, la glace finit de fondre tout à fait. Les villageois redeviennent normaux. Là, ils voient " Nicolas " et pensent que c'est le vrai. Toujours aussi enragés, ils reprennent leur litanie :

 

Rikiki, on n't'aime pas
Rikiki, sors de là
Ton nez
On va te l'arracher

Mais comme " Nicolas " ne bouge pas, l'un des villageois monte à l'échelle, l'attrape et le pousse en bas de l'arbre. Tous les autres se mettent alors à lui jeter leurs outils. Tout à coup, un couteau l'atteint au ventre. Il est à terre, immobile. Les villageois restent un moment interdits. Puis ils s'approchent de Nicolas. L'auraient-ils blessé, tué même ?
Et là, que voient-ils ? De la paille qui sort de son ventre. A ce moment-là, ils comprennent que le vrai Nicolas s'est enfui.
Et en même temps, ils comprennent qu'ils auraient pu tuer le vrai Nicolas si celui-ci s'était trouvé devant eux…
Les parents ont honte d'eux, honte d'avoir voulu tuer Nicolas parce que c'est un petit enfant et que c'est comme s'ils avaient voulu tuer leur propre enfant. Ils sont aussi en colère parce qu'ils se sont fait avoir par Nicolas qui avait fabriqué le Nicolas de paille. La rage les reprend.

 

Rikiki, on n't'aime pas
Rikiki, sors de là
Ton nez
On va te l'arracher

Profitant de leur confusion, Mistigri le chat décide de faire quelque chose pour son petit ami : il va punir les villageois parce que même si on est un adulte on peut être méchant et si on fait de grosses bêtises on va en prison. De plus, ils ne comprendront vraiment que s'ils prennent le temps de réfléchir… La prison du village est en bois, elle est noire. Elle se trouve au milieu du village. Il y a des barres en fer au bord des fenêtres pour empêcher de se sauver. Mistigri s'approche du Nicolas de paille et frotte son nez contre le sien, trois fois. Ceci a pour effet de transporter instantanément tous les parents et les villageois dans la prison. Le chat Mistigri ferme la porte à triple tour: les voilà prisonniers! Les parents et l'ensemble des villageois se demandent comment ils vont faire pour sortir : qui va les aider , qui va les libérer?

Le chat Mistigri leur dit qu'ils ont maintenant tout le temps de réfléchir et que si d'aventure ils veulent changer d'avis et faire quelque chose pour Nicolas, ils n'auront qu'à envoyer leurs enfants à la ferme pour demander à son petit ami de les libérer. Et il conseille à tous de ne rien tenter contre la famille de Nicolas et lui-même, sans quoi il n'hésitera pas à les transformer définitivement en statures de pierrs (car la pierre ne fond pas)...Sur ce, Mistigri, tranquillement, se rend à la ferme où la grand-mère de Nicolas est revenue. Il y trouve Nicolas entouré de sa grand-mère et de son frère. Le chat explique ce qui s'est passé et il donne à Nicolas la clé de la prison. Nicolas la met autour de son cou.

Au bout de quelques jours, Nicolas voit arriver à la ferme les enfants du village qui eux n'ont pas été emprisonnés par le chat et qui sont envoyés par les villageois. Ils disent que ces derniers sont prêts à faire quelque chose pour être enfin libérés. Nicolas est sur le point de céder lorsque son frère dit : " Ce serait trop facile d'oublier aussi vite ! Avec ce qu'ils ont voulu te faire… Non ! On va leur demander de reconstruire ta cabane qu'ils ont démolie ! "
" Et moi, dit Mistigri, je les aurai à l'œil et au moindre écart de conduite, je les transformerai définitivement en statues de pierre ! " Mistigri demande alors à nocolas de lui prêter la clef que son frère lui rapportera ensuite.

Le chat, le frère de Nicolas et les enfants des villageois partent alors vers la prison et leur indiquent ce qu'ils vont devoir faire. Comme ils acceptent, le chat ouvre la porte de la prison puis il demande au frère de Nicolas de la rapporter à son petit ami. Ils se mettent en route, sous l'étroite surveillance du chat Mistigri. Arrivés à l'arbre de Nicolas, les parents et les villageois se mettent à l'ouvrage.

 

Cabane, on bâtit
Avec nos outils
Des planches par ci
Des clous par là
Mes scies ici
Mes marteaux là
Ah… les voilà

 

Après avoir travaillé longtemps, la cabane est enfin achevée et il faut le dire, bien plus belle qu'avant !

Les enfants des villageois vont prévenir Nicolas du travail effectué et lui demande s'il accepte de libérer leurs parents et les autres villageois. A ce moment-là, alors que Nicolas est sur le point de céder, c'est la grand-mère qui dit : " Non, Nicolas, cela ne suffit pas. Qu'ils montrent un peu qu'ils ont envie que tu te joignent à eux ! Et s'ils te chantaient une chanson…suffisamment fort pour que tu l'entendes et que ça te donne envie d'y aller . "

 

Voilà donc les enfants du village transmettant à parents et villageois ce qu'ils doivent faire. Une chanson ? Mais ils n'en connaissent pas… " Voyons, voyons, dit Mistigri, allez, un petit effort, cherchez dans vos souvenirs d'enfance! " Au bout d'un moment, ils pensent qu'ils ont besoin de l'aide de la grend-mère car elle connait sans doute des airs qu'elle chante à son petit fils. Le frère de Nicolas va la chercher et celle-ci entreprend d'apprendre au gens du village la chanson préférée de Nicolas.

Dorme néné
Que a cuca vem pegar
Papai tá na roça
Mamäe já vem já

 

Dorme néné
Que a cuca vem pegar
Papai tá na roça
Mamäe já vem já

Dorme néné
Que a cuca vem pegar
Papai tá na roça
Mamäe no cafezal

 

 

Au bout du chemin, villageois, enfants et parents voient enfin arriver Nicolas. Ils attendent, sous l'œil acéré de Mistigri, la sentence : seront-ils enfin libérés ?...
" A moi de vous demander une dernière chose, dit Nicolas. Voilà ce que devrez faire si vous voulez être libérés. Il vous faudra casser et brûler vos outils et c'est à cette seule condition que vous ne retournerez plus en prison. Si vous recommencez à me menacer parce que je ne suis pas pareil que vous, je vous enfermerai dans la prison; Mistigri, mon chat, vous transformera en statues de pierre; enfin: je jèterai ma clef au fond du puits et vous ne reverrez plus la lumière du jour."

Les parents honteux, gênés, penauds baissent la tête et acceptent de faire ce que Nicolas leur a ordonné. Le garde champêtre se met alors à battre du tambour pour accompagner l'événement. Les enfants du village courent ramasser du bois pour faire un grand feu. Tous ceux qui avaient outil ou arme le casse et les jettent ensuite au feu, toujours son le regard de Mistigri le chat qui surveille avec attention ce qui se passe.

Entre temps, les parents de Nicolas sont revenus de la foire et, en s'approchant du village, ils voient une grande fumée noire qui s'élève dans le ciel. Ils courent, présentant un malheur. Quand ils arrivent traversent le village, ils ne voient personne. Ils se précipitent dans leur ferme: celle-ci est désertée! Ils suivent la direction de la fumée et parviennent à l'arbre près duquel tout le monde est rassemblé. Ils retrouvent avec soulagement tous les leurs et Nicolas leur raconte ce qui s'est passé.

" Il y a encore quelque chose à faire, disent alors les parents : c'est à toi de décider maintenant si ce que le village a fait pour toi est suffisant pour que les gens soient libres! " C'est alors que Nicolas s'avance vers le feu avec sa clef entre les mains. Le garde-champêtre fait un roulement de tambour puis il s'arrête net. Silence… Et Nicolas, à son tour, jète la clef de la prison dans les flammes.

Alors, sachez, oh vous qui écoutez cette histoire, ce qui s'est passé : tous applaudissent, ils acclament Nicolas : " Nicolas, Nicolas… ! " Il est porté en triomphe parce qu'il les a sauvé de leur méchanceté et de leur sottise…

Ce jour-là, on a fait une grande fête et on a dansé autour du feu comme ça ne s'était jamais vu. Les gens s'étaient déguisés. Depuis ce temps-là, on fête Carnaval, chaque année, en souvenir de cette histoire.


Il était une fois, un tout p’tit tout p’tit Nicolas
Il était une fois, un tout p’tit tout p’tit Nicolas
Il avait les ch’veux en pétard
Un œil bleu un œil noir
Des oreilles larges comme des choux fleurs
Le connaître était un bonheur