RACONTER |
http://www.ac-grenoble.fr/lycee/jacquesprevert.fontaine/ |
2010 |
Nelly
Giriat : enseignante | Sandrine Battail : documentaliste |
Yvon Vernotte : photographe |
Une manière pour la conteuse d'entrer en contact avec le public, de se présenter et de proposer immédiatement un saut dans l'imaginaire.
* Présentation : échanges et discussion par binôme avec retransmission orale des éléments retenus.
* Travail sur la trame du récit entendu, à partir de ce que les élèves en ont retenu : repérage des personnages, de la situation problématique, des épreuves traversées, des rencontres faites, des lieux traversés etc...
On remarque que la mémoire s'appuie, selon les individus sur les images qui se sont inscrites en soi (visualisation), sur les intonnations qu'a données la conteuse au cours du récit et qui ont imprimé la sphère auditive, sur le corps (les élèves se servent de gestes pour tracer l'histoire et inviter les mots).
* Repérage d'autres éléments comme les formules d'entrée et de sortie du conte, les ritournelles employées... Il s'avère que les élèves ont suivi des ateliers d'écriture avec Michèle Brun et ont écrit des textes. Certains passages peuvent avoir leur utilité dans un passage à l'oralité. Jugez-en plutôt :
Formules d'introduction des histoires |
C'était du temps où ... les arbres étaient si hauts qu'ils touchaient les nuages des pluies diluviennes avaient creusé des rigoles sur les pierres les loups se mettaient à table devant une cheminée les maisons pouvaient être perchées sur les nuages les enfants passaient leur temps à jouer à cache-cache on pouvait voler sans avoir à déplier des ailes les larmes étaient de petites boules de perles salées qui roulaient sur les joues on portait attention aux choses minuscules
C'était bien avant que le désert soit sable, du temps où les montagnes étaient si hautes qu'on ne pouvait pas en apercevoir le sommet |
Formules de conclusion des histoires |
La douce chaleur du soleil m'a réveillé(e) et mon rêve s'est estompé Dans mon sac il y a des milliers d'étoiles que je lance comme des milliers de mots Le vent s'est levé et a déroulé une tempête puissante comme une vague, une tempête qui m'a emportée jusqu'à vous pour vous conter l'histoire Ce qui m'a parlé, c'est la pluie qui a tambouriné sur les carreaux, dehors |
-2- Atelier du 28/04 :
Comme la racontée par les élèves du lycée Louise Michel n'a finalement pas pu avoir lieu, nous avons opéré autrement pour cette matinée. D'abord, la "contrice" (dixit une élève) a emmené les élèves sur "les sentiers" du parc du lycée, avec des pauses contes au coin d'une fontaine ou au pied d'un arbre. Une manière de montrer que les histoires se nourrissent des espaces qu'elles investissent.
Vous pouvez retrouver les contes dits au coin contes de notre site :-3- Atelier du 5/05 :
Nous n'avons pas pu être dehors cette fois-ci en raison de la pluie mais cela n'a nullement dérouté nos esprits qui se sont empressés de se replonger dans nos imaginaires! De plus Yvon nous a rejointes et a pu faire quelques clichés. Pour l'instant, nous n'avons pas toutes les autorisations pour l'utilisation des images d'élèves; c'est pourquoi elles n'apparaissent quasiment pas.
* Dans un premier temps, nous nous sommes retrouvées autour d'une table pour redire en quelques mots la manière dont les ateliers précédents s'étaient passés afin de mettre dans le coup les nouvelles venues.
* D'abord, puisque deux jeunes filles nous ont rejoints, l'accès aux ordinateurs leur a permis de découvrir la page rubrique consacrée au projet sur le site de Poussières d'Histoires et de voir que certains des éléments émanant d'elles y figurent.
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La princesse est devenue "chochote chinini", avec chaussures à talons hauts et robe baleinière. Nous commençons à entrevoir la peste que cela est!
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* Nous avons changé d'espace d'élucubrations : une porte et des tentatives pour prévoir des entrées en matière des histoires. A la main un parapluie, noir ou rose. Un chaise. Debout ou assise(s).
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Ceci nous a conduites à pousser des portes et des portes, des portes de
ce château en accumulant les étapes dont il fallait se souvenir : un
imbroglio de passages et de lieux aux atmosphères particulières.
Jugez-en plutôt :
-4- Atelier du 12/05 :
Nous avions envisagé, la semaine précédente, de dresser les plans de cette bâtisse, voire de tenter de la représenter en espace et volumes, munies de ciseaux, papiers-cartons et colle, et pour ce faire, nous avons changé d'espace en investissant une salle de classe modulable. Mais d'abord, avec une nouvelle participante, il a fallu refaire le trajet encore en tête, en mots :
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Nous avons ensuite listé le nombre de portes franchies lors de cette déambulation imaginaire :
Puis nous nous sommes emparées du matériel pour représenter :
* certaines portes | ||
* la princesse Peste |
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Tables bougées, recomposition de l'espace, recherches dans des magazines, montages; le tout de manière active. Tandis que la conteuse ne peut pas s'empêcher de tirer le fil d'une histoire : "Bon Sel", une version catalane de Cendrillon.
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Voilà les réalisations bien à l'abri au-dessus d'un placard. Mais que ferait-on la semaine suivante? Pour le savoir, tendez l'oreille à la discussion qui se tramait. Si vous y parvenez...
-4- Atelier du 19/05 :
Nous sommes d'abord allés au CDI pour regarder les avancées de la rubrique consacrée au projet sur le site de Poussières d'Histoires.
Nous avons ensuite construit en partie une gestuelle comune pour un conte de randonnée entendu par Véronique dernièrement : "La maison du petit bonhomme". Et hop, tout le monde sur ses pieds et c'est parti pour... rigoler?... se ridiculiser?... Essayons et trompons-nous allègrement en toute impunité!
Puis sont venus nous rejoindre deux jeunes de l'équipe en charge du journal du lycée pour faire un petit "reportage". Des questions qui appellent des réponses... mais pas forcément celles qu'on croit.
Quelles sont les classes concernées? CAP APR, MHL et MDP. Qu'avez-vous fait? On a raconté des histoires et utilisé des gestes. On a écouté des histoires dans différents cadres (extérieur, CDI). Travail sur la mémoire. Quelles qualités faut-il avoir pour être conteuse? De l'imagination, de la mémoire, ne pas avoir honte des personnages que l'on joue, être attentif à son public. Depuis combien de temps faites-vous ce métier? J'ai commencé dans les années 80 et je suis devenue professionnelles depuis 1995. Quels sont vos auteurs préférés et pourquoi? Un conteur raconte des histoires traditionnelles sans auteur(s) particulier(s). |
Ensuite : émigration du groupe vers la salle de classe pour montrer aux garçons les travaux de la semaine précédente avant d'entamer un petit viron côté impressions à partir de :
* petites choses à manger pour affûter les papilles
* objets pour r-aviver les souvenirs
Le tout, yeux fermés, pour que joue le hasard...
Quand on goûte, ça provoque des réactions : plaisir, surprise, plissement d'yeux, petites inquiétudes... | Les objets qu'on a fait tourner : * une bogue de châtaigne C'est devenue, entre autre, un hérisson, un nounours * un gant en dentelle On a pensé à une mariée, à une dame des temps anciens * un filet Pour y glisser le linge à laver, pour pêcher (des rêves?) * un chouchou Comme ceux que portent les fillettes coquettes * une marionnette : une Indien des collines? |
Le mercredi 26 mai au matin, la rencontre-échange s'est faite au CDI : un grand cercle, l'investissement des grilles d'expo et le cadre est donné pour évoquer les expériences vécues par les lycéen(ne)s.
Nous avons entendu des textes, avons eu un aperçu de ce qui s'était passé ici et là. Avant de se séparer, un petit grignotage convivial avec sourires à la clef!